dimanche 30 octobre 2011

Session 1/Chapitre 5 : Sans Issue [UnderConstruction]

« C’était quoi ça ? » que je me suis dis en me relevant sur un monticule de cadavres. L’explosion venait du bâtiment en face de moi, bâtiment qui n’est plus qu’un tas de gravats visiblement. En allant y fouiller, je découvre mon ami Whistler assis sur le sol, la tête basse.

«Cowabunga » me dit-il avec les larmes aux yeux et me montrant la flaque de sang devant lui.
- Il savait ce qu’il risquait en faisant ce métier ! répliqué-je en haussant les épaules.
- Cowwabungaaa ! dit-il en tapant le sol de rage avec son poing et me montrant de l’index.
- Ouais, ouais… Si tu veux…
- Cowabunga…
- Ouais, s’il voyait des anges… Bon, c’est pas le tout, mais ça serait bien si on dégageait fissa d’ici ! »

Je l’aide à se relever. En le regardant de face, on ne dirait pas qu’il vient de survivre à une explosion : aucune blessure, vêtements propres sans trace de sang excepté dans son dos (les restes de Joe). Lui-même s’en rend compte en palpant ses parties génitales.
« COWABUNGA, YOUHOUUUUU !! » Le mec est en joie, c’est le plus beau jour de sa vie on dirait… Pathétique.

Soudain, je vois Martine, la secrétaire avec la verrue sur la joue, courir vers nous en hurlant quelque chose comme « ONEOUSURVOUINTOUSSELARMEY ». Enfin, de loin, ça donne ça hein ! De près, j’en saurai jamais rien car elle se fait fusiller à mi-chemin. Head-shot !

« Cowabunga ! » C’est exactement ça, faut se casser, l’Armée est là.
Donc, on se met à courir à l’opposé de l’Armée, mais je me rends compte qu’ils sont en train de faire une manœuvre d’encerclement afin d’isoler ce complexe universitaire. Bon, c’est mal parti…

 « Cowabunga ? 
- Ouais mais où ?
- Cowabunga !
- N’importe quoi ! C’est pas avec deux pelles et un couteau suisse qu’on va réussir à s’en sortir !
- Cowabunga !
- On se calme, papy ! Trouve autre chose… Bordel, j’aurais dû prendre une carte de ce lieu… »

« COWABUNGA ! » Il me montre un type qui est en train de baiser un cadavre et se met à courir vers lui… En nous rapprochant de lui, je me rappelle qui il est. C’est Le Bûcheron. Un ami de Whistler. Du moins, c’est le seul que Le Bûcheron n’a jamais essayé de tuer chez les F.I.O.N. J’espère que ça comptera que je n’appartienne pas à cette équipe de trous-du-cul.

Le mec n’est nullement dérangé (façon de parler !) par notre présence. Il continue son affaire. En regardant bien, je me rends compte que ce que je prenais pour un cadavre, c’était en fait une Reaper en train de jouir. En tout cas, ça met fin à mon interrogation sur la possibilité de copuler avec des Reapers, interrogation né de rumeurs de couples humains/reaper qui existeraient ici et là, dans ce qui reste de la France, et qui engendreraient une descendance.

Le Bûcheron se retire enfin de la demoiselle en n’ayant pas oublié de lui asperger son visage de son sperme. La Reaper, contente, se relève et s’évapore. Pschitt ! Putain, les Reapers ont des pouvoirs magiques… Tu m’étonnes qu’on perde la guerre, c’est pas les mêmes moyens qu’ils ont en face !

L’Armée a quasiment circonscrit le campus scientifique. J’entends des coups de feu. Les types nettoient. Le Bûcheron, du haut des ses 2m40, hume l’air en direction du Sud et se met à courir vers le Nord. On le suit. Il a une démarche de gorille, je commence à me marrer. Whistler me fait les gros yeux, je me tais.   

On entre dans un bâtiment et on file dans le sous-sol. Il fait tout noir. Il y a une odeur de viande brûlée en fond. Le Bûcheron arrive à se repérer, tout comme Whistler. Moi, bon dernier, j’ai du mal à les suivre. Je les entends s’éloigner de plus en plus de moi. Il est  interminable ce couloir, putain !  Comme je commence à doucement paniquer, je me dis « pas penser ! pas penser ! pas penser ! » et je fonce tout droit. Je les entends plus ! « Vous êtes où, bordel ? » crié-je. J’entends des craquements autour de moi. J’accélère le pas. Je suis déjà hors d’haleine. Ca craque de plus en plus fort. CRAC ! Et soudain le vide…

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